Le grec et le latin à l’ère des données ouvertes

Type d'annonce: 
Appel à communications
Lieu: 
Leipzig (Allemagne)
Date du colloque: 
Lundi, 1 Décembre 2014 - Jeudi, 4 Décembre 2014
Institution(s): 

Université de Leipzig, Allemagne

Discipline(s): 
Grec
Discipline(s): 
Latin
Discipline(s): 
Enseignement des langues anciennes
Organisateur(s): 

Marie-Claire Beaulieu, Tufts University, UNITED STATES
Monica Berti, University of Leipzig, GERMANY
Christopher Blackwell, Furman University, UNITED STATES
Michèle Brunet, Université Lyon 2, FRANCE
Irine Darchia, Tbilisi State University, GEORGIA
Anise D’Orange Ferreira, Universidade Estadual Paulista Júlio de Mesquita
Filho (UNESP), São Paulo, BRAZIL
Reinhard Foertsch, German Archaeological Institute, GERMANY
Neven Jovanovic, University of Zagreb, CROATIA
Bruce Robertson, Mount Allison University, CANADA
Charlotte Schubert, University of Leipzig, GERMANY
Neel Smith, College of the Holy Cross, UNITED STATES

Programme: 

Appel à communications
Résumés attendus: 1er octobre 2014

Le projet *Open Philology* (*Philologie Ouverte*) à l’université de Leipzig accueillera un atelier portant sur *Le grec et le latin à l’ère des données ouvertes*. L’objectif est de promouvoir une discussion sur la façon dont le grec et le latin peuvent jouer le rôle le plus efficace possible dans la vie intellectuelle de l’humanité, aussi bien dans le cadre des réseaux intellectuels traditionnels du monde occidental qu’au-delà. Si vous pouviez réinventer l’étude du grec et du latin, quelle forme lui donneriez-vous?  Les contributions idéales devraient combiner une vision convaincante pour le futur avec des démarches concrètes basées sur un travail effectif et déjà disponible.

La langue commune de l’atelier sera l’anglais. Nous choisissons cette langue comme une facilité pour permettre les échanges entre de nombreuses communautés. Bien que tous les exposés de synthèse doivent être disponibles en version anglaise, ceux-ci peuvent (et devraient) faire ressortir des sources en plusieurs autres langues. Nous apprécierons particulièrement les propositions qui attirent l’attention sur des activités pertinentes qui sont en cours au-delà des langues traditionnelles des études classiques.  Nous invitons les membres de différentes communautés linguistiques à faciliter la communication avec leurs collègues ; pour les langues pour lesquelles la demande sera importante, nous pourrions offrir une traduction simultanée.

Les exposés de synthèse n’excédant pas 1000 mots sont attendus le 1er octobre et peuvent être soumis ici <https://easychair.org/conferences/?conf=openphil2014>. Les exposés de synthèse peuvent résumer des discussions plus larges et devraient attirer l’attention, autant que possible, sur des travaux qui sont déjà existants ou terminés. Nous invitons des contributions de la part d’étudiant-e-s en grec et en latin à tous les niveaux, ainsi que de la part de professionnel-le-s des bibliothèques, éditeurs-rices, conservateurs-rices et de toute personne impliquée dans le développement de l’étude de ces langues. Les exposés de synthèse acceptés seront mis en ligne sur le site internet des Humanités numériques de Leipzig le 1er novembre. Toutes les contributions seront revues et les auteur-e-s auront la possibilité de mettre leurs communications à jour en lien avec les commentaires de la communauté avant, pendant, et après l’atelier.

Nous disposons de crédits limités pour couvrir les dépenses des personnes dont les contributions auront reçu des évaluations particulièrement positives, afin qu’ils/elles soient présents à Leipzig.  Les contributions peuvent porter sur les points suivants (sans pour autant s’y tenir exclusivement):

  • Quel rôle essentiel peut jouer le grec et le latin dans la vie intellectuelle de l’humanité ?
  • Quelles opportunités et quels défis émergent alors que nous ouvrons l’accès à nos publications et à nos données de recherche ? Et, en particulier, quelles nouvelles formes de publication faut-il encourager ?
  • Quelles sont les limites de l’ouverture ? Il existe des limites à ce que l’on peut modifier : le contenu principal d’une argumentation produite à un certain moment par un-e certain-e chercheur-se doit être conservé tel quel, mais des commentaires peuvent (et devraient) être produits de manière collaborative et conservés (avec la possibilité d’identifier la contribution de chacun).  Pareillement, certaines traductions littéraires peuvent refléter une sensibilité poétique particulière, mais la traduction collaborative est une nouvelle méthode importante si nous avons à produire des traductions du grec et du latin dans un nombre croissant de langues modernes.
  • Quel travail apporte le plus à l’étude du grec et du latin et quel travail la communauté devrait-elle encourager ? La recherche universitaire est la ressource la plus complète et la plus stable disponible en ce domaine. Comment ceux et celles qui ont le privilège de faire avancer professionnellement l’étude du grec et du latin devraient-ils-elles investir leur temps et leur énergie ?
  • Comment rendre accessible la culture gréco-romaine à une audience mondialisée ? Quelles barrières linguistiques et culturelles faut-il supprimer pour développer l’étude du grec et du latin au-delà de l’Europe, de l’Amérique du Nord et du traditionnel monde occidental ?
  • Comment nous positionner face au changement d’échelles dans la recherche, avec des méthodes venant de la linguistique de corpus nous permettant de reconsidérer dans de nouvelles perspectives les sources textuelles qui ont été le plus largement étudiées ? Et alors que les méthodes de la linguistique computationnelle nous permet de commencer à soulever la question des collections produites il y a des milliers d’années et contenant des milliards de mots ?
  • Avec plus d’un milliard de mots grecs et latin, de même que des images en haute résolution de milliers de manuscrits, inscriptions et papyrus, d’ores et déjà disponibles sous différents types de licences ouvertes, quelles sont les possibilités offertes à une Science Citoyenne pour l’étude du grec et du latin ? Comment une poignée de chercheurs-ses confirmé-e-s et de professionnel-le-s des bibliothèques peuvent-ils le mieux organiser la contribution de scientifiques citoyen-ne-s pour l’analyse de ces collections ?
  • Quelles sont les nouvelles méthodes disponibles pour l’enseignement du grec et du latin, s’appuyant sur des corpus richement annotés et des retours d’expériences dynamiques issus de la ludification, ainsi que sur des découvertes concernant la mémoire et le langage venant des sciences cognitives ?
  • Plus généralement, quel rôle que peuvent jouer le grec et le latin dans l’enseignement primaire et secondaire ? Que devrait comprendre un diplôme de Licence ou de Master dans le domaine du grec, du latin et des Études classiques ? Quelles compétences la prochaine génération d’enseignants et de chercheurs devrait-elle développer ?
  • Dans un monde de l’accès libre, du logiciel libre et des données ouvertes, comment encourager les publications sur le grec et le latin et les infrastructures les concernant ? De quelle sorte d’infrastructures de publication avons-nous besoin ? Quel est le rôle des bibliothèques dans la publication et dans la conservation des publications et des données de la recherche ? Comment nous, chercheurs-ses, publions le mieux notre travail ?  Avons-nous besoin de services professionnel-le-s qui ressemble plus à des imprimeurs-ses (i.e. des organisations qui rendent le plus possible accessibles la recherche universitaire dans un format normalisé et durable) ou à des éditeurs-rices (organisations qui réclame le contrôle sur l’édition scientifique) ?
  • Quelle est la base matérielle sur laquelle l’étude du grec et du latin survit ? Est-ce que les réussites et les défis dans un système donné peuvent apporter une aide une fois transposé dans d’autres contextes nationaux ? Par exemple, pourquoi en Europe, les postes liés au grec et au latin (y compris dans l’enseignement secondaire, chez les professionnel-le-s des bibliothèques, les enseignant-e-s du Supérieur, les conservateurs de Musée, etc.), sont-ils de nouveau pourvus après un départ à la retraite ou en mutation, alors qu’au contraire aux USA, l’APA est devenue la Société des Études Classiques et les postes sont supprimés dans de nombreuses universités ?  Est-ce que les 500 000, 800 000 et 2 millions d’étudiant-e-s de grec et surtout de latin respectivement en France, Allemagne et Italie font comprendre que les départements universitaires en Europe sont fondés sur le besoin de former des professeur-e-s du Secondaire ? Que pourrait apprendre la philologie classique des Etats Unis de la situation européenne ? Et peut-être, encore plus important, jusqu’à quel point l’enseignement en traduction plutôt qu’en grec et en latin aide-t-il l’étude de la culture gréco-romaine ?

Le colloque comprendra à la fois des discussions en visio-conférence et en présentiel, du lundi 1er au jeudi 4 décembre 2014. Les discussions générales se feront par visio-conférence entre 17:00 et 20:00 heure de l’Europe centrale ; 12:00-15:00 heure de la côte Est du Brésil ; 11:00-14:00 heure de la côte Est des USA ; 08:00-11:00 heure de la côte Ouest des USA), avec un mélange de réunions formelles et de conversations informelles pendant la journée.