ÉcolΩ. Écologie et environnement en Grèce et à Rome

La nature et l’homme ! Leur cohabitation n’est pas sans problème, ni pour l’une ni pour l’autre. Pour être heureux, faut-il vivre à la campagne ou à la ville ? Adhérer à une vie frugale ou céder aux excès ? vivre écolo ou non ? C’est précisément à ce carrefour d’un choix de vie que se dessine, dans l’Antiquité, la question écologique.  Certes, la situation de la planète antique n’est pas celle du xxi^e siècle, mais les premières atteintes à la nature et à l’environnement apparaissent : déforestation, surexploitation du sol et du sous-sol, spéculation immobilière, désastres de l’aménagement du territoire, pollution de l’air et de l’eau ; falsification des produits de la nature. Certains Anciens l’ont senti, à défaut de le concevoir, et ils conseillent de vivre en harmonie avec la nature. Que doit accepter l’homme ? Que l’eau, l’air et des produits biologiques suffisent pour être heureux, qu’à la campagne il faut écouter la nature au lieu de la détruire, et qu’à la ville il ne faut pas oublier que la nature continue d’exister.  Si l’Antiquité témoigne de l’amorce d’un discours écocritique, il n’est pas absurde de considérer que le combat écologique a commencé il y a plus de 2 000 ans déjà, pour sauver la planète et être éco-citoyen. 

Patrick Voisin, membre du Bureau de l’APLAES, est agrégé de grammaire et professeur de chaire supérieure dans les classes préparatoires littéraires aux ENS, au lycée Louis Barthou de Pau ; chercheur associé de plusieurs laboratoires universitaires, en France et à l’étranger, membre de comités scientifiques de collections ou de revues (Nodus sciendi, Abidjan), il est en particulier l’auteur d’une traduction de La Germanie de Tacite (Paris, 2009), d’un essai Il faut reconstruire Carthage. Méditerranée plurielle et langues anciennes (Paris, 2007) et a dirigé l’ouvrage La Valeur de l’œuvre littéraire, Paris, Garnier, 2012.

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