Audience de l’APLAES au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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Lundi, 27 Juin, 2011

J.-Y. Guillaumin, président de l’APLAES, et F. Poli, membre du Bureau et trésorier, ont été reçus le 18 mai 2011 au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’audience avait été demandée à propos des questions touchant à la licence et au master, et à la place des langues anciennes dans ces cursus, spécialement dans le cursus de Lettres modernes.

Les conseillers ministériels qui ont accueilli les représentants de l’APLAES sont M. Nicolas Castoldi, conseiller en charge des sciences humaines et sociales, des discours et de la prospective, et M. Rolland Jouve, conseiller social et vie étudiante ; M. Amaury Flégès, conseiller technique orientation, formation et insertion professionnelle, qui avait initialement prévu de recevoir l’APLAES, avait été pris par d’autres obligations.

Après avoir présenté l’APLAES et les questions qui l’occupent de façon générale, J.-Y. Guillaumin indique que pour la période actuelle les préoccupations sont centrées sur les problèmes du master (et corrélativement de la préparation des concours) et de la licence. Son exposé reprend sur ces points les thèses de l’APLAES telles qu’elles ont été énoncées depuis plusieurs mois par différents textes (remis aux conseillers, et accessibles aux adhérents sur le site de l’Association ; ils ne sont donc pas repris ici).

Les conseillers remercient le président pour le caractère synthétique et direct de son exposé, et déclarent que le Ministère est très conscient de toutes les questions qui ont été soulevées. En particulier, à propos du projet de « nouvelle licence », ils indiquent que la réflexion ministérielle a évolué sur ce point depuis le discours de décembre 2010 ; il ne serait plus question (cf. le discours de Madame le Ministre au colloque annuel de la CPU, « Une ambition, la licence », Toulouse, 13 mai 2011) d’imposer un stage obligatoire en L2, mais il serait « obligatoire » de « donner aux étudiants la possibilité d’effectuer un stage facultatif ». Les conseillers affirment l’importance du « disciplinaire » dans les formations de master. De façon générale, ils souhaitent que les études classiques aient dans l’architecture universitaire toute l’importance qui leur revient, à charge pour elles de s’ouvrir sur de nouveaux publics d’étudiants non spécialistes — ce qu’elles font.

L’APLAES formule le souhait que, par une concertation réciproque, les deux ministères prennent des dispositions pour pallier la disparition de toute épreuve de langue ancienne dans le CAPES de Lettres modernes, alors même que des professeurs de Lettres modernes peuvent être amenés à enseigner le latin dans le Secondaire. Si le MEN ne contrôle pas cette aptitude dans le cadre du concours de recrutement, il faut que le MESR s’assure que les langues et littératures anciennes occupent une place suffisante dans les cursus de Lettres proposés par les universités.

L’entrevue a duré une heure et s’est déroulée dans une atmosphère très courtoise et détendue. Les interlocuteurs ministériels se sont déclarés ouverts à la répétition de telles rencontres. Il conviendra donc de les renouveler pour rappeler les idées de l’APLAES et voir dans quelle mesure le Ministère en a tenu compte.