Présence de l'histoire dans l'épistolaire

Type d'annonce: 
Appel à communications
Lieu: 
Tours
Date du colloque: 
Mercredi, 24 Novembre 2010 - Vendredi, 26 Novembre 2010
Institution(s): 

Université de Tours

Discipline(s): 
Grec
Discipline(s): 
Latin
Organisateur(s): 

Patrick Laurence

Programme: 

Appel à communications

Cher(e)s collègues,

Les 24-25 et 26 novembre 2010, à l'Université François-Rabelais de Tours, va se tenir le septième colloque organisé par notre groupe de recherche « L'épistolaire antique et ses prolongements européens ». Cette année, le thème sera : « La présence de l'histoire dans l'épistolaire ». Vous en trouverez l'argumentaire en pièce jointe.
Si le thème vous intéresse, vous pouvez nous proposer un titre (si possible avec quelques lignes de résumé). Nous ajoutons que, malheureusement, vu la maigreur de notre budget, nous pourrons rembourser deux nuits d'hôtel, ainsi que les déjeuners, mais pas le voyage. Nous vous invitons donc à solliciter sa prise en charge auprès de votre Université.

La date limite pour l'envoi des propositions de communication est le 15 juillet 2009.

Pour le Comité d'organisation
François Guillaumont et Patrick Laurence
Réponse à envoyer à
patrick.laurence@univ-tours.fr 

 


 

La présence de l'histoire dans l'épistolaire

Ce colloque s'insère dans l'axe de recherches «L'épistolaire antique et ses prolongements européens».

Par définition, la correspondance appartient à l'histoire, puisque chaque lettre, d'une manière ou d'une autre, contient un témoignage sur l'époque à laquelle elle appartient. C'est à la nature et à la qualité de ce témoignage que s'attacheront les contributions à ce colloque. L'analyse peut se faire à plusieurs niveaux et/ou à partir de différentes perspectives, notamment selon la spécificité de la lettre : maints écrits épistolaires sont des documents indispensables à la connaissance de leur temps, parce qu'ils fournissent un éclairage riche d'enseignements sur une époque ou, plus étroitement, un moment déterminé. Cet éclairage peut porter sur la réalité politique, sociale, culturelle, religieuse ; l'information qui fera l'objet de la problématique concerne tantôt les événements eux-mêmes, tantôt leur arrière-plan, susceptible à la fois de les expliquer et d'être expliqué par eux. Par ailleurs, un écrit épistolaire peut se focaliser sur des phénomènes de masse, ou sur un groupe particulier, alors que d'autres lettres nous renseignent sur un individu et sur ses relations avec son environnement, sur sa participation à la marche du temps : le matériau historique recourt toujours à l'homme, à un degré ou à un autre.
A priori, la « qualité » historique d'une lettre est toujours sujette à caution. Son contenu mérite donc d'être étudié en fonction de nos exigences scientifiques modernes, tout en tenant compte de celles de l'époque concernée, qui ne sont pas obligatoirement les nôtres. Aussi la lettre peut-elle être soumise à une analyse intrinsèque, enrichie, le cas échéant, par d'autres sources. Dans ce cadre, il sera loisible de se pencher sur le rôle joué par l'auteur lui-même dans l'histoire de son temps, dans la mesure où sa correspondance le fait entrer de plein pied dans un secteur donné de la réalité contemporaine - ce qui ne nous interdit pas de nous projeter, à partir du support épistolaire, sur une période plus vaste, ou même sur l'ensemble de l'histoire d'un lieu, d'une culture.
Selon les cas, le corpus sur lequel porte l'étude sera constitué par la totalité d'une correspondance, ou bien par un ensemble de lettres, ou même par une missive seule, dont le contenu serait assez riche pour alimenter la réflexion. Le cas échéant, ce corpus renverra, non pas à un seul, mais à plusieurs épistoliers, l'analyse ainsi proposée se voulant là encore comparative, au sein d'une époque déterminée, ou bien dans un cadre plus large permettant de lancer des ponts entre différents moments de l'histoire ainsi abordés de manières différentes. Par ailleurs (les deux aspects ne sont pas incompatibles), l'analyse peut se centrer non sur le fond, mais sur la forme, l'écriture, c'est-à-dire sur la manière dont l'épistolier conçoit l'histoire, sur les procédés - personnels ou non - qui lui permettent de procéder à la mise en place, à la « mise en scène » des matériaux historiques.