Les écritures de la douleur

Lieu: 
Tours
Date du colloque: 
Jeudi, 27 Novembre 2008 - Vendredi, 28 Novembre 2008
Institution(s): 

Université de Tours

Discipline(s): 
Grec
Discipline(s): 
Latin
Programme: 

Université de Tours - 27 et 28 novembre 2008

Colloque sur le thème «Les écritures de la douleur dans l'épistolaire»

Présentation:

Algos, pathos, dolor, douleur, souffrance: le thème proposé invite à se pencher sur ses deux aspects fondamentaux que sont la douleur physique et la douleur morale, avec ses variantes infinies (affliction, chagrin, déchirement, deuil....), sans pour autant négliger les liens possibles entre ces deux visages. Les maux du corps et de l'âme, subis ou infligés (par l'individu ou la communauté), leurs causes, leurs manifestations et leurs effets, seront analysés dans le cadre de la lettre et de ses expressions. Dans ce colloque dont il est l'objet et le centre, et qui intéresse aussi bien l'Antiquité classique et chrétienne que les époques suivantes, le thème de la douleur ne prendra donc son sens et ne trouvera son originalité que dans l'éclairage offert par la littérature épistolaire: on pensera par exemple au rôle premier de la souffrance dans les lettres de consolation et, plus largement, à l'évocation par lettre des réactions engendrées par la mort, l'absence, l'exil... Le thème élégiaque peut aussi alimenter le propos, avec les épîtres du désespoir et de la plainte amoureuse. Si nous prenons le cas d'une douleur exprimée par un être à l'intention d'un correspondant, avec les modalités et les résonnances propres à chaque individu, elle peut être celle d'un père, d'une mère, d'un enfant, d'un ami, d'un(e) amant(e), mais aussi revêtir une connotation spirituelle ou religieuse, dans des contextes tels que ceux des persécutions (cette souffrance peut être consentie, et même recherchée: le martyre) ou des hérésies. Elle se réduit parfois à des considérations plus ou moins riches sur la "simple" douleur physique dont on informe un correspondant ou dont on reçoit la nouvelle, rien n'interdisant d'ailleurs que l'auteur de la souffrance infligée au locuteur soit le destinataire de la lettre, ou inversement. Au sein des correspondances et des lettres insérées dans d'autres genres littéraires tels que l'histoire ou la poésie, ou dans des cadres plus ancrés dans le quotidien, on sera en droit d'analyser toutes les variations qui composent le registre en question, ainsi que les mille et une subtilités de son expression. Dans tous les cas de figure, et même si ce thème ne suffit pas forcément à remplir à lui seul une lettre, mais qu'il s'inscrit plutôt dans une continuité (ou une discontinuité) épistolaire, la présence de ce cadre formel inscrit l'expression de la douleur dans une forme et un contexte dont la spécificité n'est pas vaine, quel que soit le substrat historique et culturel, qu'il s'agisse de grande ou de petite histoire.

Programme

Sera publié prochainement ici-même.